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QUI JE SUIS ??



Un amoureux de ma Provence et des fêtes de fin d'année ,se souvenir  les Noël magiques de notre enfance ? Croire au Père Noël, croire que tout est possible par ce que la nuit de Noel est magique

 Fabriqué des crèches et une passion  , et me replonger dans le bain de la Magie de Noël  et de retrouver la Provence de mon enfance.

Et puis renouer avec l'enfant que nous étions ? Nous en  avons tous besoin .

LA CRÈCHE DE NOËL 

la veille de Noël les enfants partaient courir la colline et les bois pour récolter verdure, buis, thym, olivier, pin, mousse, houx, laurier-tin, mais aussi cailloux, pommes de pin, morceaux d’écorce… qui servaient à «construire » la crèche familiale.
On ne la faisait pas trop tôt pour que les feuillages et la mousse soient bien frais et tiennent jusqu’au 2 février, car la tradition voulait que la crèche reste en place jusqu’au 2 février, jour de la Chandeleur. Ces matériaux permettaient de créer le décor : la Provence, un pays géographique bien localisé, un village tel qu’on en trouve encore dans le Var. En effet, la crèche comprend obligatoirement le pays. Une vraie crèche ne peut se contenter de l’étable qui abrite la Sainte famille.
On agrandissait année après année son petit peuple de santons en se rendant auprès des marchands de santons ou auprès des vendeurs ambulants qui se promenaient dans les villes et dans les campagnes avant Noël. Autrefois, les santonniers se rendaient même dans les maisons et ils fabriquaient des santons en échange du gîte et du couvert.

L’histoire
Le mot « crèche » désigne dans son sens premier une mangeoire. Au sens dérivé ce mot est devenu la représentation de la Nativité.
Du II e au IV e siècle, l’histoire de la nativité est racontée par des sculptures dans la pierre (seuls sont représentés la vierge, Joseph, l’enfant Jésus, l’âne, le boeuf et les Rois Mages). Ces bas-reliefs ne sont pas les antécédents provençaux de l’art de la crèche.

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 Les fêtes de Noël, appelées fêtes calendales, commencent le 4 décembre avec la Sainte-Barbe et se terminent le 2 février, avec la chandeleur. Une période de 40 jours où se mêlent traditions chrétiennes et païennes.


La Sainte-Barbe

 

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On sème ce jour-là des grains de blé et lentilles dans des soucoupes recouvertes de mousse fraîche – ou de coton hydrophile -, arrosées d’un peu d’eau. Les grains germés vont donner de jolies pousses vertes, qui symbolisent la moisson future. Si, le 25 décembre, les pousses sont généreuses, la récolte sera bonne. Sinon, les moissons sont pauvres.

Les soucoupes ornent la table de Noël et la crèche.

C’est souvent au même moment que les santons sortent de leur sommeil d’une année pour retrouver le buffet ou la table qui serviront de décor.
Petits et grands partagent ce moment de confection de la crèche – dont l’origine remonte à Saint-François d’Assises, et qui ne sera démontée que le jour de la Chandeleur - ; un pont par ici, une maison par là, le petit peuple coloré des santons s’anime : la nativité - sauf l’enfant Jésus -, « Lou Ravi » -qui lève ses bras au ciel en signe d’admiration-, Mireille et Vincent, Lou Pistachié – qui conduit son âne chargé de blé - , Bartomio – l’incorrigible ivrogne qui offre une morue séchée à Jésus - , le pêcheur, le tambourinaire, l’ange Boufarrèu avec sa trompette qui annonce la venue de l’enfant Jésus…
La tradition veut que chaque année, l’on ajoute un nouveau santon à la crèche.

Cette période qui précède Noël, aussi appelée Avent – elle commence le 4ème dimanche avant Noël -, est chérie par les Provençaux qui aiment à flâner sur les marchés de Noël, salons des santonniers ou assister aux nombreux concerts, veillées et pastorales – qui content la marche de Joseph pour trouver un abri et la pieuse dévotion au nouveau-né - qui animent la région.

Le 24 décembre, on célèbre le Cacho-Fio, on partage le Gros Souper et les 13 desserts, on assiste à la Messe de Minuit.


Le Cachio-Fio

Il est précédé par le rite de la bougie ; l’aïeul de la famille choisit une bougie parmi celles que l’on a éclairées dans la maison et la présente à toute la famille. Si la flamme se courbe, la récolte sera bonne, si elle reste droite, elle sera maigre.
Ensuite, l’aïeul et le benjamin de la famille vont allumer la bûche de Noël, le Cacho-Fio, issue d’un arbre fruitier et soigneusement choisie quelques semaines auparavant ; mais avant de livrer cette bûche aux flammes, ils répandront par trois fois du vin cuit sur la souche en chantant : « Alègre, Diou nous alègre Cacho‑fio ven, tout ben ven ; Diou nous fagué la graci de veïre l’an que ven, Si sian pas mai que siguen pas men » - Tout vient bien, Dieu nous fasse la grâce de voir l’an qui vient ; si nous ne sommes pas plus, que nous ne soyons pas moins.
La bûche livrée à l’âtre éclairera et réchauffera la maison, où l’on s’affaire à la préparation du Gros Souper et de la Table Calendale.


La Table Calendale

 

Elle doit être dressée sur 3 nappes posées les unes sur les autres, comporter 3 chandeliers, pour commémorer la Trinité et l’on met toujours un couvert de plus, la part du pauvre.


Le menu du gros souper s’établissait avec les produits du terroir et de la saison. C’était un repas maigre , sans viande.Il y avait sept plats qui pouvaient varier d’un coin à un autre mais restaient les incontournables : la carde ,les escargots à la suçarelle , la morue , le céleri, les pois chiches et le fromage. Les vins aussi devaient être au nombre de sept et le vin cuit était absolument de rigueur.

Les 13 desserts

Ils symbolisent la Cène et clôturent le repas : nougat blanc et noir, la fougasse – appelée aussi Pompe à Huile-, les fruits confits, les dattes, les mandarines, les 4 mendiants – les noix, amandes, figues sèches et noisettes qui représentent les 4 ordres religieux majeurs - , du raisin, des pommes, des pruneaux.

Il est alors l’heure de partir pour la Messe de Minuit ; avant de partir, la tradition veut que l’on relève les 4 coins des nappes pour empêcher les esprits de venir souiller la table.

La Messe de Minuit

 

Son origine remonterait au Vème siècle, elle est toujours précédée d’une veillée où sont chantés les « Noëls », cantiques Provençaux dont les plus célèbres furent écrits au XVIIème siècle par l’Avignonnais Nicolas Saboly.

Certaines messes sont également précédées de la cérémonie du pastrage ou présentation de l’agneau, où le berger présente au prieur un agneau de lait, qui le prend dans ses bras ; le berger conte son voyage pour venir jusqu’ici offrir son adoration. Jadis, l’on venait à la suite déposer une offrande – poissons, fruits, légumes -, chacun ayant à cœur d’offrir ses meilleurs produits.

La messe est célébrée avec ferveur ; si aujourd’hui, elle est dite en Français, il subsiste quelques communes de Provence où la messe est également en Provençal, comme à Brantes ou Séguret.

Au retour de la messe, l’enfant Jésus rejoint la crèche et l’on termine la soirée autour des 13 desserts.

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L’on patiente ensuite jusqu’au 6 janvier, Jour de l’Epiphanie, l’apparition des rois mages. Ce jour-là, on déguste en Provence le royaume – une brioche en forme de couronne - aux fruits confits, et dans les autres régions la galette feuilletée à la frangipane.
Les fêtes calendales sont ainsi closes.
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